Généralités

La galvanisation à chaud est une prestation dont l’exécution n’entre pas dans le recueil de savoir-faire d’AFTA.P.
Le recueil de savoir-faire d’AFTA.P n’envisage que le cas d’une galvanisation réalisée selon la norme EN ISO 1461, sur des ouvrages conçus et galvanisés conformément à la norme EN ISO 14713, sur des aciers de classe A, B, C selon la norme NF A 35503.
Avant d’engager le processus de peinture sur galvanisation (système DUPLEX), il convient de :
vérifier visuellement la qualité de la galvanisation (absence de zones non revêtues, …), une attention particulière sera apportée aux entrefers et soudures poreuses : ni l’opération de galvanisation à chaud, ni la peinture ne pourront corriger ce défaut de conception ou de fabrication (risques de ressuages).
contrôler le procès-verbal d’épaisseur et l’adhérence du revêtement si celui-ci a été demandé aux galvanisateurs.
Les contraintes de conception liées à la galvanisation permettent normalement de pouvoir peindre les pièces sans précaution supplémentaires..
parachever la surface de la galvanisation avant de commencer le processus de mise en peinture à moins que cette opération n’ait déjà été effectuée par le galvanisateur ou par le client.
En cas de non-conformité de certains de ces paramètres, une fiche de non-conformité sera rédigée et une demande d’autorisation de mise en peinture sera éventuellement envoyée au client. Certains problèmes, liés par exemple à la conception des pièces ou au parachèvement, pourront être résolus par une mention dans les conditions générales de vente.

Parachèvement :

Le « parachèvement » ou « toilettage » ou « nettoyage » ou « ponçage » de la galvanisation est à effectuer systématiquement lorsque l’aspect est un des paramètres recherchés. Il peut être effectué par le galvanisateur, par le client, ou par le peintre. Il ne fait ni partie de l’opération ‘normale’ de galvanisation, ni partie de l’opération ‘normale’ de peinture, et représente donc une prestation supplémentaire facturée.

Le peintre étant responsable de son support, la solution la plus pertinente est que l’atelier de peinture effectue cette opération. Cette opération nécessite des précautions pour ne pas endommager le revêtement de galvanisation. En cas de besoin le galvanisateur le plus proche peut apporter son savoir-faire au peintre pour apprendre à réaliser cette opération.
En cas d’exécution du parachèvement par le thermolaqueur, un niveau de finition sera défini avec le client. Quel que soit le niveau de finition exigé par le client, l’entrepreneur devra limiter le degré de ponçage pour éviter d’endommager la protection anticorrosion. La finition par ponçage ne conduit pas à obtenir une finition de type « carrosserie automobile ».
L’article 7 « Aspect » de la norme NF P 24351 s’applique pour les défauts subsistant après thermolaquage sur aciers galvanisés à chaud. « L’appréciation de la qualité de l’aspect et, en particulier, vis-à-vis des risques de bullage lors des traitements de thermolaquage sur revêtements métalliques sue acier, ne doit pas se faire à une distance inférieure à 3 m »
Dérochage : 2 procédés équivalents

Préparation chimique :

Les pièces seront par exemple dans un premier temps dégraissées par une solution acide ou alcaline à une température de 45°C mini. Elles seront ensuite dérochées (grammage mini enlevé par m2 de 2 à 3 grammes). Ce dérochage sera suivi d’un double rinçage à l’eau de ville, le premier pouvant être additivé, le second restant en eau de ville simple.
L’opération de dérochage et de dégraissage pourra être réalisée simultanément.
Le zinc désoxydé et rincé devra subir une opération de passivation par chromatation ou phosphatation d’un niveau au moins égal à P6 selon la norme P 24-351.
Le rinçage ultime sera réalisé avec de l’eau déminéralisée, la conductivité de cette eau sera inférieure à 10 micro Siemens (pour information des égouttures inférieures à 30 µS serait souhaitables).
Selon le procédé retenu, la passivation sera réalisée avant ou après le dégazage.

Préparation mécanique :

La préparation mécanique de la galvanisation à chaud est effectuée par projection d’abrasif à sec, à une pression peu élevée et avec un média, angulaire et de faible granulométrie (NF EN ISO 11 124-1 à 4 et 11 126-1 à 8 et ISO 8504) pour obtenir une surface avivée (piquetage). La grenaille utilisée sera en inox, acier ou corindon.
En cas d’épaufrure locale de la galvanisation un ragréage répondant aux spécifications de la norme P 24-351 doit être réalisé.
Dégazage :
Le dégazage consiste à porter la pièce à une température-objet de 20°C supérieure à celle de polymérisation du polyester de la couche finale. Il permet l’évacuation des gaz occlus dans la couche intermétallique fer-zinc de la galvanisation à chaud.
Poudrage :
Le poudrage des pièces peut être effectué à chaud ou à froid à condition de respecter les minima d’épaisseur indiqués par les fabricants de poudre. (Les fiches d’homologation ACQPA sont une bonne source de référence)
Les pièces ainsi traitées devront être exemptes de micro-bullage perforant. En cas de doute, la fermeture du micro-bullage sera vérifiée à l’aide d’un test à l’éponge humide (NF E 86901).
Si le test à l’éponge ne révèle que quelques perforations celles-ci seront fermées par une teinte ou un vernis polyuréthanne mono-composant additivé appliqué immédiatement en sortie de chaîne de production.
Si le test révèle que le nombre de micro-bullage est trop important, la pièce sera repoudrée en totalité.